Jabi, Vampire à travers les temps...
Dans une Foret profonde de Pennsylvanie, un château tombe en ruine. Du moins, n'est il plus aussi florissant que Jadis. Pourtant, lorsque la nuit tombe, ce mystérieux château s'anime, les convives défilent en silence dans l'allée menant à son antre. Les convives s'installent, pour qu'enfin, le maître d'hote se montre : Jabi. Jabi, maître des ténèbres depuis la nuit des temps, chasseur hors pair, joyeux compagnon de rigolades, fin amateur de sang de qualité, c'est a dire de sang bleu, couleur caractérisant le sang des nobles de ce monde. C'est un bel homme, à la longue chevelure noire comme une nuit sans lune, tombant en cascade sur ses épaules, vêtu le plus souvent de parures et de hardes toutes plus belles les unes que les autres, plus sombres aussi...Sa peau, nourrie de sang frais et noble, était d'une blancheur vierge. Seul le tracé de ses veines Bleues venait entaché ce blanc immaculé, tant sa peau diaphane était transparente .Si ce château s'empli de la sorte, c'est pour chasser...Peut être faut il le préciser, mais nos convives, sont des vampires...d'où le coté nocturne de cette chasse à l'homme, chasse qui s'avère être sauvage, qui se déroulera à main nue, comme tout bon vampire sait la pratiquer.
En maître des lieux, Jabi sait être un bon guide, tout en laissant a ses invités le plaisir des surprises, tel cette envolée de jeunes vierges du village pour les plus affamés, ou encore un convoi de nobles contraint par de habiles rabatteurs de franchir la forêt couvrant ses terres, pour les plus raffinés. Il s'agit tantôt de chasse copieuse, tantôt de petits amuses gueules, et là le seigneur de ces lieux a toujours une solution de secours, telle une razzia dans un village proche, un concours de cavalerie a deux pas, toujours de quoi contenter ses conviés et les distraire. C'est que la vie d'un être immortel peut être d'un morne découragent et amenant a la décadence .Il faut donc faire varier le plaisirs .Certes, une telle vie peut permettre aux vampires de pouvoir apprendre, et devenir des érudits, de pouvoir explorer un fond la psyché des habitants de se monde, explorer et découvrir au fur et a mesure de leur apparition la littérature, les arts, la musique, les coutumes, les langues, s'avoir chaque jour, aussi, mieux connaître les Humains, mais aussi les Loup Garous, ennemis immémoriaux de notre Race, pour mieux se délecter des uns, pour mieux exterminer les autres, les anéantir...jusqu'aux derniers !!
C'est plutôt dans l'optique d'une vie d'érudit que je consacre mes nuits a la recherche, a l'étude des mathématiques, de la biologie, de l'alchimie...Ce n'est donc pas un hasard si des preuves mathématiques de diverses époques semblent parfois être similaires....c'est que nous sommes là, peuple des ténèbres, nous avons une Tête et la mettons aux service de cette terre, dans l'inavouable but de faire fructifier cette race de piètres bipèdes a l'intellect bien limité, autant que leur durée de vie, qui attaquent sans prétextes et sans raisons, qui ne savent pas admettre leur infériorité face a nous, qui ne veulent s'avouer notre existence et se la cache de façon inconsidérée....mais nous sommes là, ne vous y trompez pas, médiocres êtres à la chère pourtant si tendre et si délectable...
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Ce soir, je m'en vais chasser seul. Je ne permettrait à quiconque de venir perturber ce plaisir solitaire, et je serais impitoyable, qu'est la traque d'une pauvre créature en détresse, seule en fuite dans une forêt sombre. Je sens son odeur, celle si appétissante de la peur .Je la sent se débattre pour vivre, pour échapper à son morbide destin. Mais, ce n'est que du temps gagné face à la providence : que cette pauvre vierge se rende à l'évidence, le crépuscule qu'elle a pu observer dans la crainte de la nuit, ce soir, fut le dernier rayon de soleil qui s'évanouît sur le fond de sa rétine. Se doute-elle seulement de ce qui la pourchasse ? J'en doute, peu de mes victimes jusqu'ici on su qui j'était réellement, du moins pas avant le moment où je fondît sur elles, tel un aigle en piquée, mais à l'horizontale...Elle m'entend la suivre, ce qui ne fait qu'accélérer son pas...Je ne presse pas le mien pour autant, j'attend sagement que ma victime s'épuise...alors, me délectant de la peur grandissante qui la gagnera en m'entendant se rapprocher peu à peu d'elle, d'une allure constante, je pourrais enfin songer à m'approcher, à la contempler dans ses derniers efforts pour m'échapper, pauvre enfant, puis enfin, passer à l'action.
Mes yeux étincellent, je sens la salive emplir ma bouche, à l'idée de la sentir s'emplir de sang, mon pouls s'accélère, et je relâche enfin mes muscles, tendus a l'extrême, pour franchir les derniers mètres d'un bond, pour enfin saisir cette jolie vierge d'à peine 12 ans, au minois ravissant, par sa chevelure blonde d'une main, ce qui me permet de mettre son coup a la merci de ma bouche, et par la taille de l'autre, pour la soutenir dans son dernier voyage, celui qui l'emmènera vers le pays des songes éternels...Ma bouche s'ouvre en conséquence, et mes canines proéminentes remplissent enfin leur office, celui d'ouvrir la carotide de ce corps empli de substance vivifiante. J'aspire alors, de toutes mes forces, la matérialisation de la vie dans un corps, son sang, pour emplir le mien de toute la vitalité dont il a besoin...Lorsque ce n'est plus qu'un regard livide et terne, qu'un corps qui se tient de par sa rigidité cadavérique, qu'une peau pâle et froide, que je contemple, alors c'est que mon oeuvre s'achève. Je lâche alors feu la jeune fille avec grâce, laissant son cadavre à même le sol, en sachant pertinemment que, dans l'ombre, des charognards attendent sagement de pouvoir accéder à leur repas, effaçant alors les traces de ma venue en ces lieux...
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Les jours passèrent, les mois, et le monde ne cessait de se dégrader...Vinrent une multitude de révolutions, le monde changeait, ma situation ne faisait qu'être de plus en plus précaire, les gens respectant de moins en moins la seigneurie, la noblesse d'âme, et ce qui les symbolises, c'est-à-dire leurs châteaux, leurs vies fastueuses...Ainsi il me fût plus difficile de me fondre dans ce monde, il me fallut inventer une nouvelle vie pouvant concorder avec le monde, le temps des châteaux étant définitivement clos...Je fut le plus longtemps possible un riche rentier, pouvant alors conserver une certaine grandeur sociale, ce qui m'était nécessaire, ayant toujours vécu dans une éducation typique des nobles, des classes dirigeantes, pour pouvoir m'assumer : on ne se refait pas, surtout lorsque l'on a 2573 ans...Je me suis toujours arranger pour pouvoir jouir des bienfaits de la classe dirigeante...Que ce fut en Egypte, derrière le pouvoir des prêtres, dans les Etats-majors des multiples guerres qui ont pu ravager ce monde, et surtout en Europe, j'en toujours vécu selon mes désirs, j'ai été nourri de sang frais, prélevé sur les champs de batailles, qui furent pour moi des sources de sang, sang qui coulait a flot, des soldats mourants a achever en quantité, tout, donc, a été pour le mieux dans ma longue, trop longue parfois, vie de ténèbres, puisque toujours j'ai su usurper l'identité d'hommes haut placés, mais pas trop pour tout de même conserver un certain anonymat...Tout est une question de mesure; savoir vivre fastueusement, mais me pas sombrer dans la décadence; savoir s'enrichir, mais sans attirer l'attention de ces pauvres mortels...
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Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale. Je erre sur les champs de bataille, à la recherche de soldats mourants. Ce sang est parfois de piètre qualité, issu de corps chétifs et en mauvaise santé; il arrive cependant que je tombe sur des hommes qui furent vaillant, ou qui vinrent juste d'arriver au front, d'où une meilleure santé.
Je erre, imperturbablement, encore et encore, nuits après nuits, me réfugiant sous l'identité d'un médecin…faible couverture, cependant, dans cette époque de Chaos, je ne suis pas ennuyé par de contraintes administratives, si je puis dire. Cela me permet d'avoir libre champ, d'aller indifféremment dans le camp allemand comme dans celui des français .Un soir, cependant, je fus intrigué par le bruit d'une personne non loin de moi, je la sentais m'observer, mais je n'y fis pas plus attention. Cependant, son regard ne me quittait pas, je l'observait alors discrètement, notant les traits de son visage, en les retenant attentivement : cette homme était beau. Pas un homme commun, ça j’en était persuadé. A vrai dire cet humain m’intriguait. Et, chose rare, mais qui cependant m’arrive, je décida de le suivre, ou en tout cas de suivre sa compagnie. Je le suivis donc, ne pouvant suivre les combats diurnes, me contentant de l’admirer lors des combats nocturnes, d’admirer sa force, son courage, sa farouche haine envers les Allemands, haine qui l’aidait à survivre. Et, enfin, le jour tant attendu arriva : ce bel inconnu ce fit toucher par une rafale allemande, lors d’un assaut en pleine nuit : m’approchant de lui, je le vit, mourrant, encore plus beau dans la mort. Son visage était couvert de sang, ses yeux livides, je décidai alors, (cette décision était toute prise, elle n’attendait que l’occasion d’être mise en œuvre, en réalité…), d’en faire un des notre. J’approchai alors mon poignet de ma bouche, pour le mordre jusqu’au sang, puis verser ce sang, mon sang, dans la bouche de la victime. Celle-ci était dans un premier temps inconsciente, puis petit à petit se réanimais, mon sang faisant son effet, jusqu’à ce que ce soldat, avide, ai les forces de prendre mon bras a pleine main, et a boire goulûment mon sang, aspirant, plus fort encore, jusqu'à ce qu’un hoquet le stop, suivit d’un vomissement : il avait bu trop de sang. Rassasié, je le laissait a même le champs de bataille, avec l’idée que, peut être, nos chemins se croiseraient à nouveaux…